J’ai construit ma hutte dans le domaine des hommes, 2017
Artothèque Antonin Artaud, Marseille
Construction : Jean Schneider et Caroline Vicquenault
Exposition personnelle
J’ai construit ma hutte dans le domaine des hommes est l’ouverture d’un poème de Tao Yuan Ming. Ce lettré du 4e siècle a grandi dans un village pris entre les forêts, les montagnes, les torrents et les vents au sud-est de la Chine.
Tout le long de sa carrière d’administrateur, Ming revenait dans les paysages de son enfance comme à une source de jouvence. Ses poèmes louent l’esprit libre – loin du « monde de poussière » - et placent la hutte comme le gardien de toute une série de plaisirs liés au simple fait de « confier son corps au ciel et à la terre ».
J’ai installé une hutte en bois au milieu de la salle d’exposition du lycée Antonin Artaud. Aucune image ne se trouve à l’intérieur de la hutte, seulement des bancs. Je les ai conçus en pensant aux pauses des élèves. Porte, fenêtre et toit ouvrent sur des photographies de l’exposition où une série d’images de paysages et d’objets évoquant la campagne invite à une balade : une sorte de passerelle entre un lieu d’étude et le “grand air“. |
Hutte en bois avec bancs à l’intérieur |
Ecorces/vitrines
Photographies couleur
Avec Fontainebleau
Gravure de Gérard Diaz (fonds de l’artothèque) |
Panorama
Papier mural suspendu. |
Cartes postales réalisées par des élèves en s’appuyant sur les partis pris de l’exposition. |
Cahier édité à l’occasion de l’exposition. Les paysages proposent un cheminement dans ma mémoire de photographe : paysages d’enfance, de voyages, de résidences ou marqués par l’histoire de l’art. Sans avoir jamais été « sujet », un retour dans mes archives montre que les images de paysages forment une constante discrète de mes années de prises de vue. Une sorte de socle qui loue lui aussi la forêt, les ruisseaux et champs de mon enfance. Semblables à la hutte de Tao Yuan Ming, ils me lient au ciel, à la terre et aux hommes à la fois.
Le graphisme du cahier est de David Poullard. |