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Wall Drawing 2005
Impression numérique sur bâche montée sur contreplaqué, 310 x 370 x 50 cm
Inkjet print on tarpaulin mounted on a free standing plywood wall
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Wall Drawing 2005
Vue au Château des Adhémars, Centre d'art contemporain, Montélimar
Photographie Brigitte Laurendeau
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«L’exposition du Château des Adhémar s’ouvre sur Wall Drawing, image numérique sur bâche de grand format recouvrant une cimaise. Large bloc posé dans la salle du château, la pièce dégage une incontestable présence.
On y voit un exemple de façadisme photographié par l’artiste à Washington : engloutie par la construction d’un bâtiment sur son propre emplacement, une petite maison de briques a été réduite à sa seule façade sur la rue et forme une sorte de « bas-relief ». Bien que rendue aveugle, portes et fenêtres y apparaissent néanmoins sous forme de dessins. Plus élevé et peint de couleur bleue, le bâtiment construit derrière fabrique au-dessus d’elle une portion de ciel fictif. L’ambiguïté de l’image est troublante. Maquette ? Espace réel ? Construction numérique ? Les strates successives de l’espace - arrière-plan, bâti, façade, dessin- sont aplaties pour former la peau de cet objet, à la fois image et module. Ce double statut agit aussi dans notre rapport à la pièce. Trop petite pour être à l’échelle un (d’où l’impression de maquette), l’image est cependant de grande taille (3m10 de haut). Le bloc qu’elle forme avec la cimaise surplombe le spectateur et devient décor, comme une espèce de fond de scène. La présence du dessin sur la façade fait aussi écho à certaines interventions de Stéphanie Nava. Ainsi, sur une vitrine passée au blanc d’Espagne, L’élaboration des pièces (2004) lie travail et sommeil par le dessin de différents objets, outils probables d’une activité à l’intérieur de cet espace qui apparaît endormi. Mais alors que cette pièce travaille à rendre visible ce qui n’est pas immédiatement accessible, c’est la mise en scène des rapports de dissimulation et de confusion qui est à l’œuvre dans Wall Drawing.»
Marie-Cécile Burnichon, in Moly Sabata, catalogue d’exposition.
"The Montélimar exhibition opens with Wall Drawing, 2005, a large-format digital image on tarpaulin mounted on a wall-like support structure in the great hall of the château. The piece radiates an unquestionable presence.
In Washington, Nava photographed an example of facadism: a small brick house swallowed up by a building constructed more recently on the same site, and reduced to a facade on a street, a sort of "bas-relief". The original doors and windows, having disappeared, reappear in outline form. The building that surrounds it, in blue, is like a piece of fictional sky. The ambiguity of the image is disturbing. A model? A real space? A digital construction? The successive strata of the space background, building, facade, drawing are flattened out to form a skin, both image and module. This double status also affects our relationship to the piece. The image, though too small to be full-size (hence the impression of a model), is still large (3.10 metres high). It coalesces with the wall, looming over the spectator. The presence of the drawing on the facade also echos some of Nava's other works. On the whitened-out window of L'Elaboration des pièces, 2004, for example, work and sleep are linked through different drawn objects, as probable instruments of an activity taking place within a space which itself appears to be sleeping. But while this piece strives to make visible that which is not immediately accessible, it is dissimulation and confusion that are at work in Wall Drawing."
Marie-Cécile Burnichon, in Moly Sabata, exhibition catalogue
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