La sculpture Floride poursuit la série des œuvres figurant des choses « naturelles » (arbres, feu, rochers, … ) conçues par l’assemblage de matériaux totalement « artificiels ». Ici l'accent est mis sur les propriétés et les composantes plastiques des objets familiers, leur charge poétique, leur potentiel de représentation.
Un ensemble d’étais de chantier, de frites de piscine et de bouées de pare-battage s’organise pour former des palmiers artificiels, le tout accentué par une charte de couleurs pop, acidulées, qui nous rappellent celles utilisées dans l’industrie du jouet. Le titre Floride se réfère à l’iconographie d’un univers en technicolor, un théâtre aux décors de carton pâte, un monde de faux semblant où les marbres sont devenus plâtres, les pierres précieuses du plastique et le jardin des Hespérides des plantes vertes de chez Jardiland.
C’est bien la déchéance d’un monde avili par la contemporanéité que Floride évoque. Une sorte de tragédie grecque où la dramaturgie sonne faux… Une nouvelle beauté contemporaine, qu’il vaut mieux ne pas déplorer mais plutôt apprendre à regarder. |
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