Stéphanie NAVA 

Attemps of Wall Projections (approximations included) 2009
Dessin mural, dimensions variables
Intervention in situ lors de l'exposition Comicstrip au Musée de Sérignan, mai-juin 2009

Attemps of Wall Projections (approximations included) 2009
Dessins préparatoires

Attemps of Wall Projections (approximations included) est un dessin mural conçu pour le musée de Sérignan. Il figure un espace architectural percé de multiples ouvertures (reprenant des détails constructifs du musée même) qui se trouve “projeté” sur deux parois que l’on découvre consécutivement. Les fenêtres dessinées peuvent être aussi lues comme une série de tableaux géométriques abstraits, espaces “ouverts” accrochés sur le mur. L’illusion de la troisième dimension donnée au premier abord par la perspective n’est qu’apparence et, à y regarder de plus près, il devient visible que tout cet espace est bancal, faux, voire impossible en certains endroits, il est pure “projection” de l’esprit. Le transfert du dessin de la première paroi à la deuxième se fait via la fenêtre recouverte d’une intervention de Daniel Buren qui impressione le dessin au point de le “rayer”. Dans sa deuxième apparition, les raies aplatissent alors l’espace qui en son centre perd toute profondeur.
Nommé d’après l’essai de Jan Turnovsky sur la maison de Ludwig Wittgenstein, The Poetics of a Wall Projection, ainsi qu’en référence à son propre mode de fabrication (le dessin est projeté au mur pour être reproduit), convoquant les questions sur l’espace illusioniste de la perspective posées par Daniel Buren au moyen de son “outil visuel”, ce dessin joue avec les systèmes de représentation de l’espace tridimensionnel et l’illusion (et l’efficacité) de ces systèmes. Sous ses apparences de maîtrise, cette image n’est qu’approximation, les perspectives ne se recoupent pas, les raies ne sont pas de même largeur, les traits ne sont pas verticaux, etc. prenant le contrepied des dispositifs conceptuels, ramenant du trouble dans la rigueur du procédé.


Lors de l'exposition Comicstrip, Attemps of Wall Projections (approximations included) a servi de "décor" pour le dessin mural Le Collecteur de larmes (2006)

Le collecteur de larmes 2005
Dessin mural, dimensions variables, détails
The Tears Collector
Wall drawing, size variable

"The tears are filling up their glasses"
Mad World, Tears For Fears


Que deviennent les larmes derrière une paire de lunettes? Où vont-elles? Qui peut les voir? Qui désire qu’elles soient vues ? Le Collecteur de Larmes évacue celles-ci loin du visage. Le précieux liquide et récupéré, transferré puis stocké dans un petit récipient sur roulettes. Aucune tristesse ne sera dévoilée, aucune larme ne roulant sur les joues, Le Collecteur de Larmes assêchera les apparences sans tarir le flot.
What do tears become when one wears glasses? Where do they go? Who can see them? Who wants them to be seen? The Tears Collector drains the tears away from the glasses. The precious liquid is collected, transferred and stored in a little recepient on wheels. No sadness will be shown, no tears rolling on cheeks, The Tears Collector will dry the visual evidence without drying up the flow.

Détail

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